Les gouvernements australien et néo-zélandais échouent à protéger les baleines.

Dans un communiqué publié aujourd’hui, l’Institut pour la recherche sur les cétacés (ICR), l’organisme à l’origine du programme baleinier du gouvernement japonais a annoncé le retour de la flotte baleinière japonaise de son massacre en Antarctique.

Photo d'archives : Trois baleines de Minke,pourtant protégées,
gisent mortes sur le pont du Nisshin Maru -

Photo : Tim Watters

C’est la première fois que les baleiniers japonais retournent dans l’océan Austral pour massacrer des baleines depuis que la Cour Internationale de Justice (CIJ) a jugé leur programme de chasse illégal en 2014.

Le communiqué confirme que 333 baleines, dont des femelles enceintes, ont été harponnées en Antarctique depuis décembre.

Plus précisément, les coordonnées transmises indiquent que les massacres se sont produits dans le sanctuaire baleinier de l’océan Austral, dans le sanctuaire baleinier australien et dans la mer de Ross.

Le capitaine Alex Cornelissen, directeur général de Sea Shepherd Global, a déclaré  "A peine un an et demi après que la CIJ a déclaré le programme baleinier japonais illégal et quelques mois après que la Cour Fédérale australienne a condamné les baleiniers à 1 million de dollars d’amende pour chasse illégale dans le sanctuaire baleinier australien, le gouvernement japonais a approuvé un nouveau massacre de baleines de Minke, pourtant protégées, dans l’océan Austral. Cet acte sans scrupules viole de manière flagrante la loi et la diplomatie internationales et crée un dangereux précédent pour les pays qui respectent la loi."

"Une fois encore, des baleines ont été tuées illégalement dans le sanctuaire baleinier australien à cause des fausses promesses des gouvernements australien et néo-zélandais", a commenté Jeff Hansen, directeur général de Sea Shepherd Australie. "La majorité des Australiens voulait que le gouvernement australien envoie un navire pour s’opposer au massacre. Ils ne l’ont pas fait. Sea Shepherd a demandé au gouvernement australien de lui transmettre la localisation des baleiniers. Ils ont refusé. Ces gouvernements, responsables de la protection de ces magnifiques créatures, ont préféré rester passifs, sachant pourtant que des crimes fédéraux et internationaux étaient perpétrés. Cette inaction des autorités suite au jugement rendu par la CIJ est une honte", a-t-il ajouté.

Le capitaine Peter Hammarstedt, membre du comité de direction de Sea Shepherd Australie a indiqué  "Sea Shepherd était pris au dépourvu devant la nouvelle stratégie de l’IRC consistant à étendre leur zone d’opération en réduisant leurs quotas, ce qui signifie que le temps de les localiser dans une si vaste étendue rendait l’intervention difficile pour les navires que Sea Shepherd peut déployer.

Sea Shepherd estimait qu’il s’agissait d’une occasion pour la gouvernance mondiale de montrer qu’elle pouvait faire respecter la législation internationale de protection des espèces. Les gouvernements d’Australie et de Nouvelle-Zélande n’ont rien fait et cela n’a fait qu’illustrer que les interventions de Sea Shepherd sont la seule réponse efficace face à la chasse illégale à la baleine par les Japonais.

Sea Shepherd aura bientôt un navire d’intervention rapide longue distance qui fera la différence, mais surtout Sea Shepherd a ce qui fait défaut aux gouvernements australien et néo-zélandais  le courage, la passion et la détermination à faire respecter la loi", a-t-il conclu.

Photo d'archives : Le pont ensanglanté du Nisshin Maru après le meurtre d'une baleine -
Photo : Tim Watters