Après quelques derniers préparatifs en Australie, deux navires de Sea Shepherd ont mis le cap sur l’océan Austral pour intercepter la flotte baleinière japonaise et tenter d’empêcher le massacre des petits rorquals.

 

Le sénateur australien Peter Whish-Wilson lors d’une conférence de presse de Sea Shepherd à Hobart le 3 décembre
Photo : Sea Shepherd Global/Simon Ager

Le vaisseau amiral de l’organisation de conservation marine, le Steve Irwin, a quitté samedi Seaworks à Williamston, Melbourne, suivi par l’Ocean Warrior, son nouveau navire de patrouille rapide, qui est parti dimanche de Hobart en Tanzanie.

Ils sont maintenant en route pour le vaste océan Austral avec l’ambition d’empêcher la flotte baleinière japonaise, partie du Japon le 18 novembre, de tuer son quota auto−attribué de 333 petits rorquals.

Nous pouvons enfin laisser la frénésie des préparatifs derrière nous et nous concentrer sur l’océan Austral" a déclaré le capitaine Adam Meyerson sur le pont de l’Ocean Warrior. Assez rapide pour distancer n’importe quel baleinier et équipé d’un puissant canon à eau, l’Ocean Warrior est considéré par Sea Shepherd comme un outil décisif en cette 11ème campagne de défense des baleines, baptisée Opération Némésis.

La flotte baleinière japonaise, qui est illégale, retourne pour la deuxième fois sur les lieux de ses crimes depuis l’arrêt rendu par la Cour Internationale de Justice en 2014. Sea Shepherd ne devrait pas avoir à poursuivre de nouveau les baleiniers cet été", a expliqué le sénateur australien Peter Whish−Wilson lors d’une conférence de presse dans le port de Hobart samedi matin. "L’Australie a gagné face au Japon devant la Cour Internationale de Justice mais, malheureusement, le gouvernement a choisi de privilégier les accords commerciaux au détriment des baleines, et a abandonné toute pression diplomatique. La flotte baleinière est peut-être capable d’échapper aux tribunaux internationaux, mais pas à Sea Shepherd".

"Il est temps que le Japon respecte la Cour internationale de Justice, la Cour fédérale australienne et le moratoire mondial sur la chasse commerciale à la baleine, et mette un terme à leur soi−disante chasse scientifique à la baleine au large de la côte de l’Antarctique", a déclaré Jeff Hansen, directeur général de Sea Shepherd Australie.

Les Japonais chassent généralement les baleines de décembre à mars. Les navires de Sea Shepherd sont donc équipés pour affronter des conditions extrêmes en mer pendant quatre mois pour protéger les baleines de l’océan Austral.

"L’équipage a travaillé très dur pour que le bateau soit prêt et tout le monde a hâte de partir", a confié la capitaine du Steve Irwin Wyanda Lublink. Les deux navires Sea Shepherd transportent au total 50 membres d’équipage de huit pays différents : Australie, Allemagne, France, Royaume Uni, Autriche, Espagne, Canada et Etats−Unis."Ils sont impatients de se rendre en Antarctique et de vivre au plus près la beauté de cette partie du monde. Un endroit où des baleiniers illégaux de l’autre bout du monde n’ont rien à faire."

À Propos de l’Opération Némésis

L’Opération Némésis est la 11ème campagne de défense des baleines en Antarctique organisée par Sea Shepherd. Au cours des 10 campagnes précédentes, plus de 6000 baleines ont été sauvées des harpons explosifs des baleiniers japonais illégaux. Le prétendu programme de "recherche scientifique" du Japon, utilisé pour justifier le massacre des baleines, a été rejeté par la Cour internationale de Justice et le comité scientifique de la Commission Baleinière Internationale. En 2015, l’Australie a condamné les baleiniers japonais à une amende d’un million de dollars australiens pour avoir chassé au sein d’un sanctuaire baleinier australien  amende restée impayée.

Le Steve Irwin quittant Seaworks, Williamstown à Melbourne, le 3 décembre 
Photo : Sea Shepherd Global/Nelli Huié

L’Ocean Warrior en route vers l’Antarctique depuis Hobart en Tasmanie, le 4 décembre
Photo : Sea Shepherd GlobalGlobal/Simon Ager

Supporters de Sea Shepherd à Hobart en Tasmanie 
Photo : Sea Shepherd Global/Simon Ager

Wyanda Lubink, capitaine du Steve Irwin, avant le départ de Seaworks, Williamstown à Melbourne, le 3 décembre
Photo : Sea Shepherd Global/Glenn Lockitch

Le capitaine de l’Ocean Warrior, Adam Meyerson, donnant le signal de départ le 4 décembre
Photo : Sea Shepherd Global/Simon Ager